
Dans un article publié hier sur InfoChrétienne, le pasteur Nathan Lambert mettait en garde contre le piège séduisant du nationalisme chrétien.
Citant Jean 18 verset 36, dans lequel Jésus déclare « Mon Royaume n’est pas de ce monde », il nous rappelait que Christ n’est pas venu établir un projet politique terrestre ou un État-nation. Mais plutôt qu’en tant que chrétiens nous sommes son peuple, quelle que soit notre nationalité, présents sur terre pour étendre Son Royaume.
Les actualités du jour nous invitent à découvrir des chrétiens qui s’emploient justement à faire grandir le Royaume de Dieu.
En Syrie, où après 10 ans de guerre il ne reste que deux tiers de la population chrétienne, découvrez le témoignage d’Ibrahim. Un trentenaire chrétien qui malgré les difficultés de la vie quotidienne est convaincu que sa place est à Alep afin d’aider d’autres chrétiens à garder espoir. « Le rôle de l’église est d’être sel et lumière au milieu de cette longue nuit. » affirme-t-il.
Au Brésil, où des chrétiens se mobilisent dans la prière devant les hôpitaux débordés par la pandémie. Persuadés que « la prière est la clé », des chrétiens se sont réunis pour prier ensemble, dans le respect des gestes barrières, sur les parvis des hôpitaux dans plusieurs villes du pays.
Au Mozambique, où deux ans après avoir été frappé par deux cyclones la situation reste dramatique, des associations se mobilisent pour venir en aide aux habitants du pays. Parmi ces associations, on retrouve Caritas Portugal l’organisation officielle de l’Église catholique portugaise pour la charité et l’aide sociale.
Si, Jésus n’est pas venu établir un État-nation sur terre, rien ne n’empêche les chrétiens de prendre la parole lorsque leurs droits sont menacés ! C’est précisément ce qu’ont fait les représentants des trois églises chrétiennes dans une tribune publiée dans Le Figaro il y a quelques jours pour alerter sur le projet de loi « pour conforter les principes de la République ». Également dans une tribune, le ministre de l’Intérieur vient de leur répondre. Gérald Darmanin affirme que le projet de loi « ne menace en rien la liberté des religions ».
Une affaire à suivre, puisque le texte sera examiné au Sénat à partir du 30 mars prochain.
Camille Westphal Perrier